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  • đŸ”ïž S’entraîner en altitude : mythe, magie ou vraie méthode ?

đŸ”ïž S’entraîner en altitude : mythe, magie ou vraie méthode ?

L’altitude forge les champions... à condition de savoir quand monter, comment s’y adapter et pourquoi ne pas y aller trop vite.

📬 Hello ,

Voici ton format Lignes de CrĂȘte : un condensĂ© d’entraĂźnement, de rĂ©flexion et de science.

Chaque semaine, on prend un peu de hauteur sur ce qui compte vraiment pour progresser durablement en trail.

Aujourd’hui, on aborde un grand classique de la prĂ©paration d’endurance : l’entraĂźnement en altitude.

UtilisĂ© par les Ă©lites du marathon, du trail ou du cyclisme, il fascine autant qu’il interroge : est-ce vraiment efficace, pour qui, et Ă  quelles conditions ?

đŸ”ș 3 idĂ©es pour progresser

1ïžâƒŁ L’altitude, un stress
 utile, mais pas magique.
Au-dessus de 1 800–2 000 mùtres, la pression partielle d’oxygùne baisse.
RĂ©sultat : le corps rĂ©agit en produisant davantage d’érythropoĂŻĂ©tine (EPO), ce qui stimule la crĂ©ation de globules rouges.

Ce processus demande plusieurs semaines et dépend fortement de ton profil.

👉 L’altitude, c’est un levier d’adaptation — pas une baguette magique.


2ïžâƒŁ “Live high, train low” : le modĂšle gagnant.
Les recherches montrent que le protocole le plus efficace est de vivre en altitude (pour bĂ©nĂ©ficier des adaptations) tout en s’entraĂźnant plus bas (pour maintenir la qualitĂ© et l’intensitĂ©).

C’est ce qu’on appelle la mĂ©thode “Live High, Train Low”.

👉 L’objectif, c’est de cumuler les bĂ©nĂ©fices de l’altitude sans sacrifier la vitesse.


3ïžâƒŁ Pas d’altitude sans rĂ©cupĂ©ration.
L’exposition en altitude augmente la charge de stress physiologique : sommeil perturbĂ©, frĂ©quence cardiaque au repos plus Ă©levĂ©e, rĂ©cupĂ©ration plus lente.

Si tu arrives fatigué ou stressé, tu risques de régresser au lieu de progresser.

👉 L’altitude ne pardonne pas la fatigue. PrĂ©pare ton sĂ©jour comme un bloc d’entraĂźnement Ă  part entiĂšre.

📚 2 inspirations

“Tu n’as pas besoin de plus d’air. Tu as besoin de mieux t’en servir.”

Patrick McKeown, (The Oxygen Advantage)

“L’altitude t’enseigne la patience : là-haut, c’est impossible de tricher avec l’effort. ”

Antoine sur ses projets off en montagne

đŸ§Ș 1 Ă©clairage scientifique

Les Ă©tudes sur l’altitude sont nombreuses, mais les conclusions convergent :

  • Live High, Train Low (Levine & Stray-Gundersen, J Appl Physiol, 1997) : amĂ©lioration de la VO₂max de 4 Ă  5 % aprĂšs 3 Ă  4 semaines d’exposition Ă  2 500 m.

  • DurĂ©e minimale : La durĂ©e, l’intensitĂ© et le “dose hypoxique” (heures × altitude) comptent beaucoup, et que les rĂ©sultats varient fortement selon les individus. (Millet et al., Sports Med, 2010).

  • Altitude simulĂ©e : Selon Bonato et al, diffĂ©rents modĂšles (y compris des expositions hypoxiques) peuvent produire des effets sur VO₂max ou performance, selon les protocoles.

👉 Le bĂ©nĂ©fice existe, mais il dĂ©pend plus de la cohĂ©rence de ton protocole que du simple fait de “monter en altitude”.

Références :

✅ Bonus : Check-list altitude & performance

  • 🧭 Objectif clair : rĂ©cupĂ©ration, volume ou pic de forme ? adapte ton sĂ©jour.

  • ⏱ DurĂ©e optimale : 3 Ă  4 semaines (sinon, effet limitĂ©).

  • ⛰ Altitude cible : entre 1 800 et 2 500 m (au-delĂ , rĂ©cupĂ©ration difficile).

  • đŸ’€ RĂ©cupĂ©ration : dors plus, hydrate-toi mieux, Ă©vite le surentraĂźnement.

  • đŸ§Ș Reprise : attends 5 Ă  7 jours aprĂšs ton retour avant les sĂ©ances intenses.

🎯 Ce qu’on retient

✔ L’altitude amĂ©liore la capacitĂ© aĂ©robie si elle est bien planifiĂ©e.
✔ “Live high, train low” reste la stratĂ©gie la plus efficace.
✔ Les adaptations nĂ©cessitent temps, rĂ©gularitĂ© et rĂ©cupĂ©ration.
✔ L’altitude amplifie tout : les erreurs comme les rĂ©ussites.

À jeudi prochain,
sur la crĂȘte đŸ”ïž

— La team Trail Running Lab