Et si tu t'entraînais aussi... à dormir ?

Le sommeil n’est pas un bonus. C’est une clé de la performance — et un levier pour durer en ultra.

📬 Hello ,

Aujourd’hui, on ferme les yeux… pour mieux progresser.
Parce qu’en ultra-trail, le sommeil est un allié trop souvent négligé.

🔺 3 idées pour progresser

1️⃣ Allonge tes nuits avant une course.
Plus tu dors les jours précédant un ultra, plus ton corps sera prêt à encaisser l’effort. Ce “capital sommeil” permet de partir plus lucide, plus frais, et de retarder la fatigue mentale.

Une à deux heures de plus par nuit pendant la semaine de course peuvent vraiment faire la différence.


2️⃣ Écoute les signes de fatigue mentale.
Hallucinations, baisse de vigilance, idées floues : ce sont des signaux à ne pas ignorer. Ils montrent que ton cerveau sature, même si tes jambes tiennent encore.

Être capable de ralentir ou de dormir un peu à ce moment-là, c’est faire preuve d’intelligence.


3️⃣ Pense aux micro-siestes sur les formats très longs.
Sur des ultras de plus de 100 km ou 24h, planifier une sieste courte peut t’aider à remettre ton cerveau en ordre. Une “power nap” de 10 à 20 minutes suffit souvent à recharger mentalement, améliorer ta coordination et limiter les erreurs.

C’est un vrai outil de stratégie, à tester à l’entraînement.

📚 2 citations

Sleep is the single most effective thing we can do to reset our brain and body health each day.”

Matthew Walker, neuroscientifique, auteur de “Why We Sleep”

“Le sommeil est le seul dopage légal.”

Martin Turgeon

🧪 1 éclairage scientifique

Dormir, c’est s’entraîner.

👉️ Selon Martin et al. (2018), les ultra-traileurs qui dorment davantage récupèrent mieux, perçoivent moins l’effort… et font moins d’erreurs.

Un adulte en bonne santé devrait dormir entre 7 et 9 heures par nuit, mais les athlètes d’endurance ont intérêt à viser 9 à 10 heures pour permettre une récupération optimale.

Un manque de sommeil – en durée ou en qualité – peut entraîner des effets physiologiques négatifs : hausse des marqueurs inflammatoires, notamment du facteur de nécrose tumorale (TNF), altération du système immunitaire et augmentation de la perception de la douleur.

À l’inverse, un bon sommeil améliore la régénération musculaire, les fonctions cognitives, et diminue l’effort perçu pendant l’exercice.

➡️ Pour les ultra-traileurs, gérer son sommeil est aussi important que gérer son volume d'entraînement. C’est un levier essentiel pour performer… mais surtout pour durer.

Référence :

🧭 Ce qu’on retient

Pas de recette magique, mais quelques règles qui tiennent la route :

  • Plus tu dors avant un ultra, moins tu risques de chuter ou de faire des erreurs.

  • Des micro-siestes bien placées peuvent te sauver la course sur les formats très longs.

  • La privation de sommeil, elle, te rend plus fragile : inflammations, défenses immunitaires à plat, récup’ dégradée.

Le sommeil, c’est du carburant pour ton cerveau… et pour ta course. C’est l’entraînement invisible. Il n’ajoute pas de D+, mais il t’épargne bien des descentes… vers l’abandon.

Et toi, tu dors combien d’heures pendant ta prépa ? 😴

Partagez-nous vos meilleures anecdotes !

À jeudi prochain,
sur la crête.

Antoine & Etienne de Trail Running Lab